HISTORIQUE
C'est en Bourgogne du Sud, à Charolles, au cœur même du Charolais, célèbre pour la viande de ses bovins de race blanche, que vous pourrez trouver le groupe folklorique Les Gâs du Tsarollais.
Lors d'un concours à Nice en 1935, Joanny Furtin et une poignée de danseurs conduits par un seul musicien, un vielleux Pierre Lauprêtre dit Pierre Frisé, remportent le 1er prix de danses régionales. Dès leur retour, Joanny Furtin fonde véritablement le groupe "Les Gâs du Tsarollais" qui depuis cette date fait connaître chants, danses, monologues et traditions du pays Charolais et Brionnais.
Depuis 1935, Les Gâs du Tsarollais ont eu l'occasion de se produire en Allemagne, Angleterre, Suisse, Italie, Yougoslavie, Roumanie, ex-URSS (Moldavie et Ukraine), Israël, Afrique du sud, Japon, Maroc, Portugal, Hollande, Danemark, Bosnie, Monténégro, Bulgarie, …, et dans de nombreux festivals et animations en France.
NOS DANSES
Autrefois, tout était prétexte pour s'amuser simplement mais sainement, en dansant et en chantant : lors des mariages, baptêmes, conscrits, veillées (piqueries), ou bien lors des rudes travaux des champs pour couronner la fin d'une bonne journée de labeur.
Polkas, branles, scottishs, bourrées, quadrilles, mazurkas, gueriaude, badoise, gigues constituent l'éventail des danses exécutées par le groupe, à quatre, six ou huit couples de danseurs.
La bourrée est différente de la bourrée auvergnate car elle se joue sur un rythme à deux temps.
NOS CHANTS
Le répertoire des Gâs du Tsarollais comprend des chansons du terroir ainsi que des chansons de Joanny Furtin, écrites presque toutes en patois.
NOS MONOLOGUES
Ce sont des farces charollaises, ou anecdotes contant d'une façon arrangée tel ou tel événement survenu à des gens du pays. Ces histoires sont presque toutes en patois.
NOS INSTRUMENTS DE MUSIQUE
L'orchestre se compose de deux catégories d'instruments :
- les instruments traditionnels : vielles, accordéons diatoniques, cornemuses.
- les instruments modernes : accordéons chromatiques, clarinettes.
NOS COSTUMES DE VILLE
Les costumes des femmes vont chercher leur origine dans le Charolais et le Brionnais, mélangeant parfois les deux contrées.
La Charollaise porte un caraco, une jupe sur un cotillon et par dessus un tablier simple. Sa coiffure est constituée d'un bonnet en mousseline avec fond de dentelle et deux rangées de tuyautage qui viennent égayer le devant, maintenu par des "serrettes" (brides en large tissus) nouées sous le menton.
La Brionnaise, plus riche, est habillée d'une robe, par dessus un cotillon, sur laquelle vient s'installer un tablier à "bav'ron" (bavette) et à plis ainsi qu'un châle orné de dentelles. Elle porte une coiffe à carcasse métallique, recouverte de dentelles et ornée de bijoux ainsi que d'un bouquet de fleurs ou de fruits qui vient en embellir l'arrière. La coiffe tient avec un bandeau où sont fixées des anglaises au nombre de cinq.
La Bâtarde porte un costume emprunté pour une partie à la Brionnaise pour la robe, le tablier à "bav'ron" (bavette) et à plis ainsi que le châle, par contre, elle emprunte à la Charollaise sa coiffure qui n'est constituée que du bonnet Charollais.
L'une comme l'autre sont chaussées de souliers ou de bottines en cuir noir.
Le Charollais porte une blouse, assez longue (généralement en dessous du genou), soit ouverte légèrement à encolure et fermée par trois boutons, soit ouverte sur toute la hauteur et boutonnée de haut en bas. Dessous, il porte une chemise à col relevé et coins cassés, un pantalon classique ou, autrefois, un pantalon à "barrère" (à barrière, à rabat).
Il est chaussé de sabots à brides en cuir, au décor fleuré qu'il porte avec de grosses chaussettes de laine grasse et des chaussons en croute de cuir ou également en laine grasse.
Il est coiffé d'un chapeau de feutre à larges bords, généralement noir.
L'hiver, pour se protéger du froid, il revêt un long manteau en peau de chèvre à poils longs, la "piau d'bique".